Je m’intéresserai ici à la façon dont les sinistrés victimes de la catastrophe s’extraient de leur condition de victime « pure » - que leur octroie un système d’assistance caractérisé par ses aspects à la fois normatifs et charitables, et qui se prétend dégagé du politique- prennent la parole, protestent et ce faisant, revendiquent une place non pas de victimes mais d’acteurs. Dans le titre de ce texte, la « voix » des sinistrés fait d’abord référence à une posture de recherche, qui se propose de participer à une « anthropologie des prises de parole » (Agier, 2006). Celle-ci pose la question des conditions et du contexte dans lequel des individus ont la possibilité de devenir des « sujets » (...)
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