PARTIE I - LES CONDITIONS DE RECONNAISSANCE DE LA NOTION DE REFUGIE DE L’ENVIRONNEMENT
Titre 1 - Le réfugié, expression d’une responsabilité collective
Chapitre 1 - Le droit positif des réfugiés, rappel sommaire
Chapitre 2 - Les fondements du droit des réfugiés
Titre 2 - L’environnement, révélateur de la responsabilité pour risque technologique
Chapitre 1 - L’évènement générateur
Chapitre 2 - La victime de la catastrophe écologique
PARTIE II - ELEMENTS D’UN STATUT DE REFUGIES DE L’ENVIRONNEMENT
Titre1 - Les sources du statut
Chapitre 1 - Des réfugiés aux personnes déplacées
Chapitre 2 - Réfugiés et droits fondamentaux
Titre 2 - Régime juridique des réfugiés de l’environnement
Chapitre 1 - Des conditions du statut
Chapitre 2 - Des caractères du statut
Chapitre 3 - Des effets du statut
Présentation
La question des réfugiés de l’environnement représente une hypothèse spéculative. En effet, dans la mesure où le droit positif ne s’en est pas saisi, son traitement ressortit, pour l’instant, du seul bon vouloir des Etats. Alors que les nouveaux besoins sont clairs, le droit se trouve, ici, confronté à un vide conceptuel. Il s’agit donc de déterminer si la transposition de la notion de réfugiés au domaine de l’environnement a quelque chance de succès, ce, en dépit des difficultés à surmonter.
La première difficulté tient à la méthode : la réflexion proposée se situe à l’interface de plusieurs champs du droit. Elle ne relève, en effet, entièrement ni du droit international des droits de l’homme, ni du seul droit des réfugiés, ni à proprement parler du droit de l’environnement, ni du droit de la responsabilité pour dommage à l’environnement. Et, le terme de réfugié possède bien en droit positif un sens précis, défini par la convention de Genève, du 28 juillet 1951 et par le Protocole de New York du 31 janvier 1967 relatifs au statut des réfugiés. Mais, cette définition ne rend pas compte de la diversité contemporaine des situations de réfugiés. Elle n’est pas, telle quelle, transposable aux réfugiés de l’environnement, qui n’y correspondent pas exactement ne serait-ce qu’en raison de leur caractère collectif.
Notre objet consiste, dés lors, à puiser dans ces différents domaines du droit positif, les fondements théoriques nécéssaires pour soumettre l’hypothèse à l’épreuve, le caractère nécessairement pluri-disciplinaire de la recherche constituant l’un de ses intérêts majeurs autant qu’une difficulté certaine.
La réflexion, dans ce cadre, envisagera dans un premier temps, la conscience de la responsabilité de la communauté internationale à l’égard des réfugiés reflétée par les instruments juridiques en vigueur, confrontée aux conditions dans lesquelles apparaissent les réfugiés de l’environnement (Partie I) ; il conviendra, dans un second temps, après précision des particularités avérées des réfugiés de l’environnement, de proposer quelques éléments d’un statut à leur bénéfice (Partie II).