Réseau scientifique de recherche et de publication

[TERRA- Quotidien]
Accueil > Recueil Alexandries > Collections > Masters > Le temps de l’exil - Temporalités et perceptions du temps (...)

Masters

Recueil Alexandries

< 54/103 >

octobre 2018

Cannelle Labuthie

Le temps de l’exil - Temporalités et perceptions du temps dans le camp de Chatila

résumé

Depuis plus d’un siècle, les camps se sont imposés comme réponses unanimes des États et organisations internationales à des crises politiques, sociales et environnementales, qu’importe le contexte de leur avènement. La répétition dans le temps et dans l’espace de ces emplacements, dont les formes peuvent varier - allant de camps de réfugiés à camps de déplacés en passant par zones de transit et centres de rétention - donne en effet à voir comment ces derniers sont peu à peu devenus « une composante majeure de la société mondiale », mais aussi, et surtout « le lieu de la vie quotidienne d’une dizaine de millions de personnes dans le monde » (Agier, 2014, p.11). Multiples et polymorphes, ils ont cependant pour caractéristique commune d’être conçus et pensés sur le mode du temporaire, « sans passé - sinon sur un mode compliqué » et dans un avenir incertain (Hartog, 2012 [2003], p.17). Ces représentations institutionnelles et administratives enferment dans un présent poussé à l’excès mais elles ne résistent cependant pas à l’épreuve du réel. Car le temps se déploie dans toutes ses dimensions pour ceux qui habitent les camps. Le présent suspendu qui les contraint à une « permanence du précaire » (Agier, 2014, p.111) se conjugue, dans ces emplacements supposés temporaires, aux mémoires et devenirs collectifs, aux souvenirs et espérances individuelles. En portant dans ce mémoire notre regard sur le camp de Chatila, l’un des plus vieux camp du monde cristallisé dans une forme urbaine précaire, et au travers de la parole de ceux qui l’habitent, il s’agira de dépasser la relégation temporelle, spatiale et sociale que synthétise l’espace camp pour replacer, ceux qui le vivent, dans un présent, non pas autre mais partagé, dans lequel le passé et le futur ont aussi leur place.

à propos

Mémoire présenté en vu de l’obtention du Master 2 « Migrations et relations interethniques » sous la direction de Nicolas Puig, Université Paris Diderot - Paris 7 - UFR Sciences sociales - URMIS, Mai 2018

Mots clefs

citation

Cannelle Labuthie, "Le temps de l’exil - Temporalités et perceptions du temps dans le camp de Chatila", Recueil Alexandries, Collections Masters, octobre 2018, url de référence: http://www.reseau-terra.eu/article1421.html

Télécharger

3.7 Mo