Rencontre TERRA n°32 : colloque "Construction des savoirs en mondialisation"

... avec le soutien de l’Agence universitaire de la Francophonie.

Sous la responsabilité de Ghislaine GLASSON DESCHAUMES, Rada IVEKOVIć, Brett NEILSON, Jérôme VALLUY et Eleni VARIKAS

Une mutation a lieu dans la transmission des savoirs, de leurs fonctionnalités et contenus. Elle est due autant aux nouvelles conditions sociopolitiques que technologiques. Dans les premières, tout ce qui fait évoluer non seulement les contenus des savoirs, mais leur transmission : migrations, transnationalités, nouvelles formes et rapports au travail, femmes, épuisement du salariat, travail cognitif avec l’accès aux réseaux et à l’interconnectivité personnelle ; dématérialisation partielle de la production, sa gestion désormais biopolitique ; marchandisation de l’université, interrogation par le biais de la « post colonie », du « post socialisme », de la fin de la guerre froide et des nouvelles formes de subjectivation. Ces nouvelles conditions des savoirs, faisant que les supports et fonctions de la mémoire, le rapport aux bases de données, à la lecture-écriture et à la mémorisation ont changé, mettent à mal la pédagogie. Celle-ci doit désormais évoluer en accord avec la mutation sociale, politique, technologique. La représentation politique cède aux réseaux et à des us politiques nouveaux, expérimentaux. Les institutions, la société civile, l’Etat sont débordés par des pratiques individuelles et collectives. Les migrations de personnes et de savoirs à très grande échelle en font preuve. L’université est l’un des lieux névralgiques où cela se manifeste. Sa fonctionnalité a changé, car elle dissocie désormais études et vie en commun, ne créant plus cet universel ni ce commun intellectuels dont elle avait la charge et qui étaient à la base de la manière traditionnelle de constitution des savoirs (où l’enseignant était un modèle et la morale faisait partie de l’enseignement). Désormais l’université créera de toutes nouvelles formes de commun, encore à comprendre et analyser. Mais par delà l’université, ce sont donc ces nouvelles conditions, celles de la mondialisation, que nous souhaitons étudier aussi bien sur le plan de la transmission des savoirs, le plan cognitif, que sur le plan sociopolitique.

Intervenants :

Françoise Balibar (émérite de l’Université Paris Diderot-Paris 7), Étienne Balibar (University of California, Irvine ; émérite Paris 10-Nanterre), Anne Berger (Universités Paris 8 et Cornell University), Marie-Claire Caloz-Tschopp (émérite de l’Université de Lausanne, CIPh), Jules Falquet (Université Paris 7), Geetha Ganapathy-Doré (Université Paris 13), Ghislaine Glasson Deschaumes (ISP-CNRS, Transeuropéennes), Sophie Gosselin (artiste et philosophe, doctorante Université de Strasbourg), Éric Guichard (CIPh), Sari Hanafi (Université américaine de Beyrouth), Stefano Harney (Queen Mary, University of London), Orazio Irrera (philosophe, Université Paris-7, CSPRP (CNRS) ; revue Materiali foucaultiani, www.materialifoucaultiani.org) Rada Iveković (réseau TERRA ; Transeuropéennes), Milena Jakšić (sociologue), Jie-Hyun Lim (Université Hanyang, Seoul), Michael Löwy (émérite du CNRS), Paul Mathias (ancien directeur de programme au CIPh, actuellement Inspecteur général de l’éducation nationale/groupe de philosophie), Sandro Mezzadra (Université de Bologne), Rastko Močnik (Université de Ljubljana), Yann Moulier Boutang (professeur invité à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture Paris-Malaquais), Brett Neilson (University of Western Sydney), Ned Rossiter (University of Western Sydney), Naoki Sakai (Cornell University), Maria Eleonora Sanna (Groupe Sociétés Religions Laïcités, CNRS), Jon Solomon (Université de Lyon 3), Martine Spensky, (Emérite de l’Université BlaisePascal, Clermont-Ferrand), Ann L. Stoler, Willy Brandt Distinguished University Professor of Anthropology and Historical Studies, New School for Social Research, New York, Jérôme Valluy (Université Paris 1, Costech-UTC, réseau Terra), Eleni Varikas (GTM-CRESPPA-CNRS et Université Paris 8), Soenke Zehle (Hochschule der Bildenden Künste, Saar).

Voir TERRA (www.reseau-terra.eu) à la page des Programmes hébergés, rubrique “Savoirs” : http://www.reseau-terra.eu/rubrique...

Déroulement

7 novembre 2011 (9h-13h30/15h-18h30)

OUVERTURE du colloque avec Mathieu Potte-Bonneville, président de l’assemblée collégiale du CIPh ;

Déroulement, annonces et lancement par les organisateurs.

Séance n°1 : 9h30-13h30 Modération Eleni Varikas

Universités, recherche, évaluation, quantification, mercantilisation…

 Yann Moulier Boutang, Jérôme Valluy, Jon Solomon, Ghislaine Glasson Deschaumes, Sari Hanafi

Commentaires et Lancement du débat : à definir

Séance n°2 : 15h-18h30 Modération Ghislaine Glasson Deschaumes

Nouveau capitalisme, migrations, nouveaux savoirs…

 Marie-Claire Caloz-Tschopp, Naoki Sakai, Jie-Hyun Lim, Stefano Harney, Etienne Balibar

Commentaires et Lancement du débat : Milena Jakšić

8 novembre 2011 (10h-13h30/14h30-20h30)

Séance n°3 : 10h-13h30 Modération Maria Eleonora Sanna

Nouvelles formes de travail, nouvelles technologies, nouveaux savoirs…

 Ned Rossiter, Soenke Zehle, Paul Mathias, Brett Neilson, Eric Guichard,

Commentaires et lancement du débat : Geetha Ganapathy-Doré

Séance n°4 : 14h30-17h Modération : Marie-Claire Caloz-Tschopp

Condition postcoloniale, approche trans-postcoloniale, épistémologies féministes…

 Jules Falquet, Sophie Gosselin, Sandro Mezzadra, Anne Berger, Orazio Irrera

Commentaires et lancement du débat : Martine Spensky

Débat en conclusion : 8 novembre 2011 soir 17h30-20h30

Modération & commentaires, Rada Iveković ;

 Synthèse générale, commentaires et lancement du débat, Françoise Balibar : avec Michael Löwy, Eleni Varikas, Rastko Močnik, Ann Stoler et d’autres …

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Pour écouter le colloque/To listen to the conference : contacter le Collège international de philosophie, Paris ww.ciph.org

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Textes preparatoires du colloque (2011) :

Catherine MALABOU, “The Future of Humanities” http://www.transeuropeennes.eu/en/a...

Nenad MIŠČEVIĆ, “After Foucault – Social epistemology facing new and old knowledges” http://www.transeuropeennes.eu/en/a...

Toni NEGRI, “Some thoughts on the use of dialectics”, http://www.transeuropeennes.eu/en/a...

Ned ROSSITER, “Logistics, Labour and New Regimes of Knowledge Production”, http://www.transeuropeennes.eu/en/a...

Naoki SAKAI, “Theory and the West - On the Question of Humanitas and Anthropos”, http://www.transeuropeennes.eu/en/a...

Darko SUVIN, "Phases and Characteristics of Marxism/s"

Darko SUVIN

Phases and Characteristics of Marxism/s (Yugoslavia)

Ivan SELIMBEGOVIĆ, "Pourquoi faut-il soutenir les étudiants en lutte ? Belgrade occupée"

Ivan SELIMBEGOVIĆ

Pourquoi faut-il soutenir les étudiants en lutte ? Belgrade occupée.

Catarina GOMES, "Evolutionism is dead ! Long live Evolutionism. New paths of the coloniality of knowledge and reason", texte en portugais avec résumé en fr & angl.

Catarina GOMES

Evolution is dead ! Long live Evolutionism. New paths of the coloniality of knowledge and reason

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Bibliographie tentative et partielle (2011) pour l’ensemble des projets de TERRA sur les savoirs :

Séminaire extérieur de Rada Iveković au College international de philosophie, Paris, automne 2011 : Défaire le cadre national des savoirs. Karma, dharma et nation : une tentative de traduction http://www.ciph.org/activites.php?r... Textes et présentation : http://www.reseau-terra.eu/rubrique...

Transeuropéennes, “Nouveaux savoirs, nouvelles épistemologies” : www.transeuropeennes.eu/fr/76 (Y lire en particulier les articles de Ned Rossiter, Sujata Patel, Ashley Thompson, Naoki Sakai [“La théorie et l’Occident”], R. Iveković ; autres textes également)

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EIPCP, Institut europeen pour des politiques culturelles en devenir, “Knowledge production and its discontents” http://eipcp.net/transversal/0809 (nombreux textes et auteurs, y compris en francais)

EIPCP, “Borders, nations and translation” http://eipcp.net/transversal/0608 (nombreux textes et auteurs, y compris en francais)

EIPCP, “Translating violence”, http://eipcp.net/transversal/1107 (nombreux textes et auteurs, y compris en francais)

EIPCP, “The Post-Yugoslav condition of institutional critique“, http://eipcp.net/transversal/0208

*** TransitASIA : voir ce site ami qui s’articule par une approche critique et interdisciplinaire inter-asiatique des phenomenes des mondialisations et des transitions à partir de plusieurs grandes villes (Shanghai, Calcutta etc) et de leur interconnectivité : http://transitlabour.asia

Etienne Balibar, “Dire l’universel”, www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Etienne Balibar, “Reflexions sur la crise europeenne en cours” www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Gayatri Chakravorty-Spivak / Etienne Balibar, “Un entretien sur la subalternité”, www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Boaventura de Sousa Santos (2007), "Beyond Abyssal Thinking : From Global Lines to Ecologies of Knowledges", Review, XXX, 1, 45-89, www.boaventuradesousasantos....

Orazio Irrera, “L’humanisme selon Edward Said”, www.transeuropeennes.eu/fr/a... Voir la revue www.materialifoucaultiani.org

Jie-Hyun Lim, (2001), “The Nationalist Message in Socialist Code : On Court Historiography in People’s Poland and North Korea”, in : Sogner, Solvi (ed.), Making Sense of Global History, Oslo : Universitetsforlaget, pp. 373–388.

Jie-Hyun Lim, “Displacing East and West - Towards a postcolonial reading of ‘Ostforschung’ and ‘Myśl Zachodnia’”

Jie-Hyun Lim, “Saving Agents from the Martyrdom” in Competing Subjectivities in Mass Dictatorship Between Self-Mobilization and Self-Empowerment

Jie-Hyun Lim, “Victimhood Nationalism” in Contested Memories : National Mourning and Global Accountability, Palgrave ; (2007/1), ‘Victimhood Nationalism : Compelling or Competing ?’, The Korea Herald, April 9.

Jie-Hyun Lim (2008), ‘The Antagonistic Complicity of Nationalisms-On Nationalist Phenomenology in East Asian History Textbooks’, in : Steffi Richter (ed.), Contested Views of a Common Past : Revisions of History in Contemporary East Asia (Frankfurt : Campus Verlag), 205–22.

Jie-Hyun Lim, “ Competing Subjectivities in Mass Dictatorship : Between Self-Mobilization and Self-Empowerment”, dans Biopolitics, Ethics and Subjectivation, Paris, L’Harmattan 2010, pp. 219-235.

Joyce C.H. Liu, “Neoliberalism and Recent China : a Critical review”, dans Biopolitics, Ethics and Subjectivation, Paris, L’Harmattan 2010, pp. 121-147.

Joyce C.H. Liu, “The Taiwan Question”, intervention au colloque sur les frontieres à l’Université de Porto (aout-sept 2011).

Walter Mignolo & Madina Tlostanova, “Global coloniality and the decolonial option”, http://www.postkolonial.dk/artikler...

Brett Neilson, “Ouvrir la traduction”, www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Aditya Nigam, “Democracy and Capitalist Development (India)”, www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Naoki Sakai, “La traduction comme filtre”, www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Naoki Sakai, “Le genre, enjeu politique et langage du nationalisme postcolonial japonais”, dans : Cahiers du Genre 50 / 2011 “Genre, modernité et 
‘colonialité’ du pouvoir”.

Naoki Sakai, “The Body of the Nation”, dans Biopolitics, Ethics and Subjectivation, Paris, L’Harmattan 2010, pp. 91-121.

Jon Solomon, “L’experience de la culture : limites eurocentriques…(Foucault)” www.transeuropeennes.eu/fr/a...

Darko Suvin, voir son texte “Phases and Characteristics of Marxism” dans la page des Programmes hébergés de TERRA

Madina Tlostanova, “The Imagined Freedom : Post-Soviet Intellectuals between the Hegemony of the State and the Hegemony of the Market”, South Atlantic Quarterly Summer 2006 105(3) : 637-659, http://saq.dukejournals.org/content...

Madina Tlostanova, “Towards a Decolonization of Thinking and Knowledge : a Few Reflections from the World of Imperial Difference” http://m1.antville.org/static/m1/fi...

In addition to the following questions, kindly refer to http://www.transeuropeennes.eu/en/7... (background papers for the conference by Catherine MALABOU, Nenad MIŠČEVIĆ, Toni NEGRI, Ned ROSSITER, Naoki SAKAI ; and other papers).

En plus des questions suivantes, veuillez vous référer à http://www.transeuropeennes.eu/fr/76 (textes preparatifs de Catherine MALABOU, Nenad MIŠČEVIĆ, Toni NEGRI, Ned ROSSITER, Naoki SAKAI ; et autres articles).

Two questions by Naoki Sakai :

What are the conducts and tactics whereby to imbricate the classification of humanity upon the classification of knowledge ?

Is it possible to advocate the term ‘theory’ as a measure by which to dislocate one’s identification from a civilization, ethnicity, or tradition ?

Deux questions de Naoki Sakai :

Quels sont les comportements et les tactiques par lesquelles la classification de l’humanité s’imbrique dans une classification des savoirs ?

Est-il possible de soutenir le terme de “théorie” comme une mesure par laquelle on délie sa propre identification d’une civilisation, ethnicité ou tradition ?

Other questions :

Autres questions :

► Partial de-sovereignisation of the state transfers knowledge and law towards other offices, and reveals their diverse origins. A multiplicity of knowledge and legal regimes will be brought to coexist : is this a problem or the beginning of a restructuring and of a beneficial reorganisation of knowledge ?

La désouverainisation partielle de l’Etat transfère les savoirs et le droit vers d’autres instances et revèle leurs autres origines. Une multiplicité de régimes de savoir et de droit vont être amenés à coexister : est-ce un problème ou une amorce de restructuration et de réorganisastion bénéfique des savoirs ?

► Is there a way of thinking the emancipation and liberation of women, of colonised populations, or of any subordinate or exploited group separately one from the other ? The problem arises from the fact of this list of the opressed being structurally open. According to Boaventura de Sousa Santos, six different organisational “spaces” of knowledge intersect (domestic space, production space, market space, community space, citizenship space, world space /espaço mundial/), are differently declined in the centre and at the peripheries ; they form constellations of power that are combined and produce all types of inequality. In a fragmented world, how is it possible to organize multiple and heterogeneous knowledges while maintaining their emancipatory effect ?

Y a-t-il moyen de penser l’émancipation et la libération des femmes, des populations colonisées, ou de tel autre groupe subordonné ou exploité séparement l’une de l’autre ? Le problème surgit de ce que cette liste des opprimés est une liste ouverte. Selon Boaventura de Sousa Santos, six différents “espaces” d’organisation des savoirs s’entrecroisent (l’espace domestique, l’espace de la production, l’espace du marché, l’espace de la communauté, l’espace de la citoyenneté, l’espace mondial), se déclinent differmment dans le centre ou en périphéries, et forment des constellation de pouvoirs qui se combinent pour produire des inegalités de tous ordres. Dans un monde éclaté, comment organiser la multiplicité et l’héterogénéité des savoirs tout en en gardant la portée émancipatoire ?

► We live in a time of paradigmatic restructuring of knowledge and its institutions as well as of the state in general, of the transnational organisation of labour and of mass migrations, as well as of changing social patterns, and all these respond to some kind of isomorphism (an isomorphism permitting a certain mutual intelligibility too). When none of these points seem yet stable and cristallised, how do we get oriented and where to start understanding and responding through action ? And should we be trying to construct an all encompasing paradigm, or should we be satisfied with diverse paradigms without an overview ?

Nous sommes dans une période de restructuration paradigmatique aussi bien des savoirs et de leurs institutions, que de l’Etat en général, que de l’organisation transnationale du travail et des migrations de masse, que de l’organisation sociale ; celles-ci entretiennent un certain isomorphisme (isomorphisme qui permet aussi une certaine intelligibilité réciproque). Quand aucun de ces points n’est encore fermé ni cristallisé, comment s’orienter et par où commencer à comprendre et à agir ? Et s’agit-il de construire un paradigme qui embrasse tous les autres, ou devons-nous nous satisfaire de paradigmes variés, sans vue d’ensemble ?

► Post-colonial Studies have sometimes asserted alternative modernities. Quite beyond diverse paths, shouldn’t we be looking also for convergent (“trans-postcolonial”) solutions ?

Les études postcoloniales ont parfois affirmé des modernités alternatives. Ne s’agit-il pas, au delà des cheminements divergents, de rechercher aussi des solutions convergentes (“trans-postcoloniales”) ?

► At a time when Europe is evidently badly ailing, are there solutions to be expected from elsewhere, from other times, other continents and alternative knowledges ?

Au temps où l’Europe est à l’evidence au plus mal, y a-t-il des solutions à attendre d’ailleurs, d’un autre temps, d’autres continents ou de savoirs alternatifs ?

► Different temporalities coexist, but contemporaneity does not automatically imply simultaneity. How do new and alternative knowledges bridge the gap ?

Des temporalités différentes coexistent, mais contemporanéité ne veut pas automatiquement dire simultanéité. Comment les nouveaux savoirs et les savoirs alternatifs réussissent-ils à combler cet écart ?

► Formal democracy can coexist with despotism. Can we say it is merely a question of the knowledge regime ? Can we or should we unlearn a social and political order so as to overcome it ?

La démocratie formelle peut coexister avec le despotisme. Peut-on dire que c’est une affaire d’ordre des savoirs ? Peut-on et doit-on désapprendre un ordre social et politique pour le surmonter ?