Le récit national argentin s’est construit autour du mythe du « pays le plus européen d’Amérique Latine ». Mythe éminemment « porteño » et élitiste, forgé dans l’opposition entre la société blanche et aisée aux origines européennes, et les « cabesitas negras », les pauvres, foncés de peau, aux origines indigènes. Dans ce récit, l’étranger régional est invisible, confondu dans une altérité sociale floue. C’est au cours de la période de dérégulation libérale des années 90, que la figure de l’étranger régional va connaitre une forte visibilisation, dans une classique construction politique d’un bouc émissaire. Les classes populaires sont désormais l’objet d’un processus d’ethnicisation, et les mécanismes (...)
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