Le programme "FRONTIERES"
"AU-DELA DE LA "QUESTION IMMIGREE" - Les nouvelles frontières de la société française." Programme pluriannuel (2006-2008) de recherche collective financé par l’Agence Nationale de la Recherche dans le cadre d’un appel d’offre "blanc" (sans contrainte thématique) en sciences humaines et sociales. Le programme est dirigé par Didier Fassin, (Directeur d’Etude à l’EHESS, Professeur à Paris 13).
AU-DELA DE LA "QUESTION IMMIGREE" - Les nouvelles frontières de la société française.
3 ans, de janvier 2006 à décembre 2008.
Didier FASSIN (Paris 13, IRIS) en collaboration avec Eric Fassin LSS (ENS), Pap NDIAYE (CENA, EHESS), Gérard NOIRIEL (IRIS, CNRS-EHESS), Richard RECHTMAN (MSH-PN CNRS-UP8-UP13), Jérôme VALLUY, (Paris 1, CRPS).
Agence Nationale de la Recherche (ANR) : Appel d’offres "blanc" en Sciences Humaines et Sociales 2005.
IRIS / CRESP - Centre de recherche sur les enjeux contemporains en santé publique (INSERM, Univ. Paris 13, EHESS)
CRPS - Centre de Recherches Politiques de la Sorbonne (UMR CNRS-Paris 1)
IRIS / GTMS- Genèse et Transformation des Mondes Sociaux (CNRS-EHESS)
MSH-PN, Maison des Sciences de l’Homme de Paris Nord (CNRS, Univ. Paris 8, Univ. Paris 13)
Avec l’instauration, au milieu des années 70, d’une maîtrise des flux migratoires concernant des catégories d’étrangers toujours plus nombreuses, la société française a été confrontée à un double phénomène : le développement d’une population de personnes en situation irrégulière, soit par entrée clandestine, soit par perte de leur droit au séjour, notamment à la suite d’un refus du statut de réfugié ; et la stabilisation des immigrés et de leurs familles, surtout dans les segments inférieurs de la hiérarchie socioéconomique. Dans ce nouveau contexte, que l’on continue souvent à penser dans les termes désormais peu opérants de la « question immigrée », l’espace national tend de plus en plus à se définir par rapport à des frontières externes, extensives à la communauté européenne, et à des frontières internes, souvent caractérisées sur des bases raciales. Notre propos est d’explorer, à partir de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie et de la science politique, cette double ligne de production de différences, de discriminations et d’inégalités. Les objectifs sont ainsi d’étudier : 1. La construction des débats publics et des politiques publiques, en nous attachant à la fois aux notions et arguments produits et aux mobilisations sociales et en examinant les déplacements de la manière de poser les problèmes dans l’espace public, autour de l’assimilation et de l’intégration, des discriminations et de la xénophobie. 2. Les institutions impliquées dans la gestion des populations concernées et dont l’évolution est en elle-même significative des changements en cours ; et les discours et les pratiques des acteurs qui y travaillent, soit du côté du contrôle et de la répression, soit du côté de l’assistance et de la médiation, en particulier dans le champ de la santé mentale. 3. Les expériences des personnes confrontées à ces politiques et ces institutions, étrangers, immigrés, jeunes et plus largement personnes affectées en raison de leur origine par les phénomènes de sélection, de confinement, de discrimination et d’assignation. La méthodologie repose : 1. sur un travail de réflexion collective portant sur la reconfiguration des relations entre la nation et le transnational, entre le colonial et le post-colonial, entre communauté politique et assignation communautaire. 2. sur une série d’enquêtes conduites autour des trois ensembles d’objets indiqués précédemment. Les résultats attendus sont : 1. de proposer une grille de lecture renouvelée de la société française à partir de ses frontières s’appuyant sur une double mise à l’épreuve théorique et empirique 2. de développer des instruments d’analyse ayant une validité plus large pour saisir les transformations des sociétés contemporaines 3. d’utiliser ce programme comme un dispositif d’animation de la recherche et de formation doctorale sur ces thèmes 4. de participer à la construction de ces questions dans l’espace public sur la base des travaux conduits.
Afin d’éviter une dispersion institutionnelle, certains chercheurs sont administrativement rattachés, dans le cadre du présent projet, à un centre de recherche auquel ils collaborent, sans nécessairement en être membres à part entière. Leur inscription principale dans un laboratoire ou une institution est indiquée entre parenthèses.
1. IRIS / Cresp (Inserm-UP13-EHESS) Coordinateur : Didier Fassin
Chercheurs : Didier Fassin, Olivier Noël (Iscra), Isabelle Coutant (ENS), Karima Guenfoud
Doctorant(e)s : Estelle d’Halluin, Carolina Kobelinsky, Chowra Makaremi, Sarah Mazouz, Ivan Merino Hortal
2. IRIS / GTMS (CNRS-EHESS) Coordinateur : Gérard Noiriel
Chercheurs : Laure Bléval (Gapp), Alexis Spire et Emmanuel Pierru (Ceraps), Laurent Dornel, Gérard Noiriel
Doctorant(e)s : Carole Bitoun, Jean-Philippe Dedieu, Milena Jaksic, Sylvain Laurens
3. LSS (ENS) Coordinateur : Eric Fassin
Chercheurs : Eric Fassin, Stéphane Beaud (U Nantes), Emmanuelle Saada
Doctorant(e)s : Abdellali Hajjat, François Masure
4. CRPS (CNRS-UP1) Coordinateur : Jérôme Valluy
Chercheurs : Marc Bernardot (Clersé), Annie Collovald (LASP), Jane Freedman, Lilian Mathieu, Jérôme Valluy
Doctorant(e)s : Alexandre Mamarbachi (LASP), Pierre Monforte, Alexandre Tandé
5. MSH-PN (CNRS-UP8-UP13) Coordinateur : Richard Rechtman
Chercheur : Lise Gaignard (Cnam), Richard Rechtman
Doctorant(e)s : Céline Auguste, Franck Enjolras, Nicolas Fischer (IEP)
6. CENA (EHESS) Coordinateur : Pap Ndiaye