Non-lieux de l’exil
Fondé en septembre 2011 par Alexandra Galitzine-Loumpet et Alexis Nuselovici (Nouss), dans la suite des travaux menés par POexil (Université de Monréal), le programme Non-lieux de l’exil réunit des chercheurs issus de différents champs disciplinaires (anthropologie, histoire, géographie, littérature comparée, philosophie, psychologie, et des praticiens – réalisateurs, traducteurs, metteurs en scène, artistes).
Son objectif est d’étudier les diverses formes de l’expérience exilique (l’exiliance) en postulant l’existence d’un noyau existentiel commun, d’Ulysse à l’exilé de Calais et d’approfondir les recherches sur la migration en orientant davantage les perspectives vers l’articulation entre identité individuelle et détermination collective, culture d’origine et culture d’accueil, inscription communautaire et inscription nationale. Plus qu’une pensée de l’espace, le programme s’attache à travailler les temporalités superposées de l’exil et à penser l’articulation entre l’ici et l’ailleurs, le réel et les imaginaires.
Une telle approche appelle un pluralisme méthodologique visant à rapprocher données empiriques et représentations, analyses et témoignages de l’expérience exilique. Ce type de recherche, par sa dimension à la fois fondamentale et appliquée, est susceptible d’actions et de rétroactions auprès de la société civile, favorisant une compréhension élargie des réalités migratoires. Sa visée épistémologique cherche à reconsidérer l’expérience exilique comme une dimension essentielle dans le devenir des sociétés. A terme, son ambition est de contribuer à la fondation d’un champ disciplinaire nouveau en France, les études exiliques. D’abord hébergé par le Réseau Asie et Pacifique (CNRS), les Non-lieux de l’exil deviennent un un programme scientifique de la Fondation Maison des sciences de l’homme (2012-2015) avec la collaboration de la section "Transpositions" du Centre Interdisciplinaire d’Etudes des Littératures d’Aix-Marseille (CIELAM) et du groupe de recherche POexil (Université de Montréal). Le programme s’est constitué en équipe depuis janvier 2016 et poursuit ses travaux en association avec de nouveaux partenaires.
Depuis sa fondation, le programme Non-lieux de l’exil organise des rencontres mensuelles réunissant des collègues et acteurs issus de champs disciplinaires différents (9 à 10 séances / an), des journées d’études (1 à 2 / an), et des colloques internationaux (Figurer l’exil 14-15 mars 2014 et Etudier l’exil 19-23 mai 2015) en partenariat avec d’autres institutions de son réseau à l’échelle nationale, européenne et internationale. Il publie régulièrement ses travaux sous forme de working papers sur HAL-SHS, d’ouvrages collectifs et individuels et les diffuse au travers d’un carnet de recherche https://nle.hypotheses.org/ et d’un compte facebook associé : https://www.facebook.com/NonLieuxDe... .
Enfin, les Non-lieux de l’exil développent ou participent à différent projets et programmes de recherche, à l’exemple des Displaced Objects (corpus de textes courts autour d’un objet de l’exil), ou au programme MIGROBJETS (2016-2018) financé par l’INALCO • Conseil scientifique : https://nle.hypotheses.org/comite-s... • Membres de l’équipe : https://nle.hypotheses.org/membres • Publications : https://nle.hypotheses.org/category... & https://nle.hypotheses.org/category... • Vidéos des rencontres : https://nle.hypotheses.org/category...